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Sicile - Juillet 2011

Etape 18 - L'ancienne cité grecque de Sélinonte

Mercredi 6 juillet. Un peu plus d'une heure de route et dernière étape de la journée. Cap au sud et les ruines de l'ancienne cité grecque de Sélinonte. La chaleur est de plus en plus accablante. Léa peine. La marche n'est pas sa tasse de thé ! La tension monte. Heureusement, la beauté du paysage vient apaiser le conflit. Ouf !

Un peu d'histoire encore. Jusqu'en -480, Sélinonte est l'alliée de Carthage, contre les Élymes de Ségeste. Suite à la défaite de Carthage, elle change sa politique et s'allie aux cités grecques avec pour objectif de faire de l'ombre à sa rivale Ségeste. Suite aux conflits récurrents, Ségeste fait alors appel à Carthage et Athènes pour assurer sa défense. En -415 les Athéniens lancent l'expédition de Sicile qui se termine en -413. En -409 c'est au tour des Carthaginois de débarquer ; la ville est détruite par les troupes du Carthaginois Hannibal de Giscon. Elle subit alors la perte de 16 000 hommes et de 5 000 prisonniers auxquels il faut rajouter 2 600 réfugiés qui émigrent vers Agrigente. Elle est reconstruite en -408 par des Grecs et des Carthaginois. La ville reste cependant sous le contrôle de Carthage. Les survivants grecs ne peuvent revenir qu'en -405, suite à un traité de paix. Sélinonte connait un nouvel essor et renaît sous des traits carthaginois vers -320, et sert de point d'appui aux troupes puniques dans leur conquête de la Sicile. En -241, les habitants la rasent entièrement pour éviter qu'elle ne tombe dans les mains de l'armée romaine, qui vient de remporter la Première Guerre punique. Le site est partiellement occupé durant l'époque romaine et au début du Moyen Âge, mais il ne retrouve plus son faste d'antan.

On commence la visite par la colline orientale. La plus riche en terme de ruines. Elle rassemble les vestiges d'au moins trois temples des -VIe et -Ve siècles. Trois principaux temples : du sud au nord, les temples E, F, G, tous doriques, mais très différents.

Le temple E est le mieux conservé. Carrément fantastique ! Date de -450. Consacré à Héra. Par ses dimensions, il est le deuxième temple du site (après le temple G).

Le temple G remonte à -540/-480 : non restauré, il présente un aspect chaotique. Les Carthaginois le détruisirent avant qu'il ne soit achevé. C'est le plus grand temple du site (couvrant une surface de 6.120 m2) et l'un des plus grands temples grecs de l'Antiquité. On y a retrouvé une inscription énumérant les dieux protecteurs (Zeus, Phobos, Héraclès, etc.) ayant aidé à la prospérité de la cité. Il était peut-être dédié Apollon ou plus vraisemblablement à Zeus Olympien, puisque l'inscription retrouvée affirme la suprématie de ce dernier. Il devait en outre servir de salle du trésor de la cité. Ses colonnes ne sont pas cannelées, et les chapiteaux très larges sont nettement archaïques. Superbe.

L'acropole. Dernière étape de notre journée. 15 heures passées. Le soleil tape dur. Le chemin qui nous mène de la colline à l'acropole traverse un bouquet d'arbres. Deux kilomètres à pied environ. La canicule plombe le ciel. Léa rechigne à avancer. Quel dommage. Le site est fantastique. A couper le souffle. Bâti au sommet des falaises qui dominent la mer.

Le temple C, bâti aux environs de -580/-550, est le plus grand et le plus ancien de l'acropole. Il était dédié soit à Apollon, soit à Héraclès. Il présentait 6 colonnes en largeur et 17 en longueur ; une partie a été restaurée en 1925-1926. Grandiose.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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